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  2020, 02 Février . La question du mois . .

Pour ou contre être gouverné par une IA ?

 

Nous ne serions plus vraiment satisfaits par nos dirigeants. Est-ce à dire que nous accepterions de laisser une intelligence artificielle nous gouverner ? C’est la question qu’ont eue à trancher quelques 250 citoyens convoqués dans la salle plénière de l’Hôtel de Région de Nouvelle-Aquitaine le 20 novembre 2019, à l’occasion d’un « faux » procès co-organisé par la Compagnie Primesautier Théâtre et l’université de Bordeaux (festival FACTS).

Bordeaux Macropole, nous sommes en 2050

Pour aiguiser la curiosité et susciter les débats, un duo de chercheur-artiste (Marie Coris pour l’université de Bordeaux, Antoine Wellens et Virgile Simon pour la compagnie Primesautier Théâtre) a inventé une histoire abracadabranqueste, situant l’action à Bordeaux Macropole, en 2050. Dès début octobre, chaque lundi,  le quotidien Sud-Ouest s’est fait le relais de ce « polar ».

En résumé, extrait de l’article publié dans The Conversation.

Tout allait merveilleusement bien depuis l’élection, en 2047, de Martin Nasmushe à la tête de la Macropole. Plus de pollution, de bouchons, du travail pour toutes et tous et une douceur de vivre unanimement partagée par des macropolitains heureux et épanouis. Et patatras.

Après le « bug » de Martin Nasmushe à l’occasion de ses vœux de rentrée, tout ce bonheur s’écroule progressivement quand on découvre que ce qui gouvernait la Macropole n’était pas un homme… mais une intelligence artificielle (à laquelle Martin avait connecté son jumeau, Edi). Martin suicidé, c’est sur la culpabilité de son assistante de l’ombre (Marguerite Faustus) que les Bordelais ont dû se prononcer. Mais surtout, ils ont dû choisir entre le maintien et la déconnexion de l’IA.

Un faux procès pour de vraies questions

Au-delà de la mise en scène, la formule du « faux » procès a permis d’organiser une consultation citoyenne sur une question d’actualité. Car c’est bien aujourd’hui que se pose la question de la société que nous souhaitons pour demain. Pourquoi voulons-nous des IA et pour quoi faire ?

Tous les savoirs à la barre : toute l’originalité du projet est que tous les témoins sont des chercheurs et universitaires (tous bordelais), venus « faire état de leur savoir et rien que de leur savoir ». De la philosophie aux sciences computationnelles, en passant par la robotique, les lettres, les neurosciences, le droit, l’économie et toutes les sciences du numérique.

Pour suivre tout le projet, voir Les enquêtes au coeur de « Spéciale Envoyée », connaître l’issue du procès à revivre en direct (plus de 3 heures), l’article de Marie Coris et Serge Ahmed et le site de tousensciences retracent tout le projet.

Dernière modification : octobre 2021. Ce contenu est obsolète.
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