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Pour commencer ce genre de formation, il me semble naturel de me présenter... J´explique que je suis chercheur dans un institut qui s´appelle Inria et ça me permet de dire que cet institut conduit des recherches en informatique et en mathématiques. C´est confortable de présenter ça de cette manière car on distingue bien informatique et mathématiques sur le logo et ça facilite la distinction dans le discours... Il m´arrivait d´entendre régulièrement "l´informatique c´est une branche des mathématiques". Depuis que je me présente de cette manière, je trouve que ça aide. Cela s´accompagne aussi d´une partie "mathématiques" dans la formation, histoire d´aider la distinction (on verra ça un peu plus loin).

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Pour détendre l´atmosphère j´explique ensuite que mon public habituel c´est plutôt les Lycéens. Avec cette photo, on peut discuter quelques secondes de l´évolution de ce public 😉 . C´est aussi l´occasion de dire que je montre directement des contenus utilisés avec les élèves et que les participants ne doivent pas hésiter à donner leur avis sur ces contenus. Je crois que ça peut les aider à s´approprier le contenu mais surtout ça s´inscrit dans une démarche de médiation participative. Nous construisons les contenus et les messages ensemble.

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Il me parait également crucial de faire un tour de table des participants pour mieux comprendre leur positionnement vis à vis du numérique. Je leur demande de me dire ce qu´ils attendent de cette formation. La plupart du temps, la réponse est "je suis curieux de voir comment on peut expliquer/enseigner les sciences du numérique". Mais pour certains, et souvent des enseignants, il peut y avoir des attentes spécifiques. Dans ce cas, elles sont souvent liées à l´utilisation inconsidérée du numérique par certains élèves (exposition de la vie privée, utilisation plutôt que compréhension/fabrication).

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Je me sers de ces deux slides pour illustrer ma motivation pour faire cette formation. Pour moi, le déséquilibre mondial est flagrant sur la répartition géographique des géants du numérique. Je ne vais pas jusqu´à parler de l´impact économique, mais il est implicite. Je pose systématiquement la question "vous connaissez les captchas ? ". Sur une douzaine de participants, seuls un ou deux disent oui. Je m´amuse à reformuler en disant "ce n´était pas une question ! Vous connaissez les captchas ! ". Et quand je montre S5, bien entendu, tout le monde fait "aaaaaah oui, ça...". C´est intéressant d´expliquer que le fait de remplir de tels captchas revient à travailler gratuitement pour Google (Fabien Gandon en parle très bien ici, à 1h14min, https://www.youtube.com/watch?v=jNjHdqS-1Ko). Et le fait que je travaille gratuitement pour une telle société, montre sa puissance. Cette puissance se retrouve également dans le fait que, aujourd´hui, Google en sait probablement plus sur les Français que l´Insee (ça c´est Stéphane Grumbach qui en parle très bien http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/07/les-donnees-puissance-du-futur_1813693_3232.html). Ce déséquilibre est, pour moi, gênant et reflète certainement un manque d´appropriation du numérique et donc un manque d´éducation aux sciences du numérique en France et en Europe. Bien entendu, cette vision est assez personnelle, c´est ma motivation et je l´assume. D´autres seront motivés par le fait de contribuer à aider chacun à devenir un utilisateur éclairé du numérique, ou bien à aider l´émergence de talents, et d´autres raisons encore. Quelle que soit cette motivation, je trouve que c´est bien d´expliquer le sens de sa démarche, rapidement et sans casser les pieds à tout le monde, avant de se lancer. 

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