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Une minute avec … Patrick Parmantier

Patrick Parmantier est secrétaire général du Centre Inria de l’université de Bordeaux. Rencontre et décryptage de son parcours et de son métier chez Inria.

 

Bonjour Patrick. Est-ce que tu te souviens ce que tu voulais faire quand tu étais petit ?

« Très jeune j’étais attiré par des images papier de contrées lointaines, exotiques. Donc je me voyais voyager mais sans avoir plus que cela une idée de métier. »

Quel a été ton parcours ?

« Plus tard, j’ai décidé de me lancer dans des études de kiné après le bac. Mais au final, pour des raisons complètement immatures, je ne suis pas allé au concours, que j’avais pourtant super bien préparé. Bref, je me suis retrouvé avec le bac mais plus trop d’idée sur la suite. Je me suis inscrit à l’université (c’était simple dans les années 80 !) dans un cursus scientifique puis j’ai continué jusqu’à un diplôme d’ingénieur informatique axé sur la gestion en entreprise. AU fil des années, j’ai ajouté des options de finances, finances publiques, un peu de droit et de gestion de personnel. Après quelques années dans le secteur privé, j’ai intégré la fonction publique par concours externe et je me suis rapidement tourné vers la gestion administrative et financière d’établissements. J’ai ainsi travaillé pendant plus de 16 années au sein d’établissements publics divers qui m’ont amené notamment à partir à l’étranger auprès des ambassades de France en tant qu’agent comptable/secrétaire général. C’est comme cela que j’ai passé plusieurs années en Polynésie, en Afrique du Sud, au Japon puis en Croatie. »

Comment tu as découvert le monde de la recherche ? 

« En rentrant en France en septembre 2014, je suis arrivé à l’Irstea (qui a fusionné depuis avec l’Inra pour devenir Inrae) en tant que Directeur Adjoint pour la région Sud-Ouest. J’avais travaillé en université auparavant, mais je ne travaillais pas vraiment sur les thématiques scientifiques. C’est vraiment pendant cette période que j’ai découvert le quotidien des chercheurs et la gestion d’un établissement public de recherche. Après avoir préparé la fusion avec Inra, en janvier 2020, je suis arrivé chez Inria à Talence. »

Qu’est-ce que tu aimes dans le monde de la recherche chez Inria ? 

« Ce qui me plait dans cet univers du numérique, c’est qu’il existe une multitude de projets qui permet de toucher un très large spectre d’activités. Et comme cela bouge à grande vitesse, rien ne reste figé longtemps et beaucoup de nouvelles perspectives émergent très régulièrement. Cela implique donc une remise en cause assez régulière et presque perpétuelle des besoins en appui, des process, de la gestion du travail et donc un besoin permanent de veille en ressources humaines. »

Concrètement, est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que tu fais chez Inria ?

« En tant que secrétaire général d’un établissement de recherche, je suis responsable de la gestion et de la coordination des opérations administratives, financières et académiques, sous l’autorité hiérarchique du directeur de centre. Avec les responsables de services et leurs agents, je supervise l’administration du centre, la planification et l’organisation des activités, la gestion du personnel administratif, la mise en œuvre des politiques et procédures, et la coordination avec les directions fonctionnelles. Je suis aussi responsable de la gestion des ressources financières du centre, de l’élaboration et du suivi du budget, la gestion des dépenses, le suivi des subventions et des financements … C’est un travail qui se fait en étroite relations avec tous les actrices et acteurs de la chaîne au sein du centre mais aussi au sein de la direction générale. Côté ressources humaines, je suis impliqué dans la gestion des ressources humaines, notamment en matière de recrutement, de formation, de développement du personnel et de résolution des problèmes liés au personnel. Avec le DCR, je représente l’établissement dans les relations avec les partenaires (académiques, collectivités, industriels) et je participe à l’élaboration et à la mise en œuvre de la stratégie globale du centre. Je siège dans les diverses instances du centre ce qui permet d’informer les membres sur les questions administratives, opérationnelles qui sont posées.

De manière plus concrète, chez Inria, nous avons une population de scientifiques qui a besoin d’être accompagnée quotidiennement sur le plan administratif pour mener à bien leurs projets de recherche. Il faut donc que les personnes d’appui à la recherche puissent les aider sur différents aspects (recrutements, fonds financiers…). Il faut aussi anticiper le futur et avoir une vision à plus long terme des besoins. Pour que tout cela puisse s’exécuter, je dois faire en sorte que les rouages locaux fonctionnent correctement afin que tout aboutisse, en impulsant bien entendu la politique nationale de l’institut. »

Si tu pouvais revenir dans le passé, quel serait le conseil que tu donnerais à ton jeune toi ?

« Je lui dirai qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer dans des études ou dans un projet quand on a un objectif, une envie. Ne pas se mettre trop de barrières, c’est un autre conseil qu’il est facile de donner après des années d’expérience mais qu’il n’est pas si simple d’appliquer lorsque que l’on est jeune. Ne pas miser sur le « tout connaître tout de suite » mais être attentif à l’expérience, bonne ou mauvaise, des personnes alentours et s’en servir pour soi. Je lui dirai également qu’il faut apprendre à être patient : on ne peut pas forcément tout avoir tout de suite, mais au final on y arrive. Nous sommes dans un monde où tout évolue très vite et la notion de temporalité aussi. Pour autant, je pense qu’il faut savoir se donner du temps et savoir en donner aux autres aussi. »

 

Propos recueillis par Suzane Fleury, Chargée de médiation au Centre Inria de l’université de Bordeaux.

 

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Dernière modification : novembre 2023.
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