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Le selfie, reflet d’une émotion

Colère ? Joie ? Confiance ? Surprise ? Dégoût ? Ce qu’un selfie peut refléter, ce sont nos émotions. Mais nos émotions sont-elles des sensations en vrac que nous percevons comme-ci ou comme-ça, et dont nous sommes esclaves, ou pouvons-nous mieux les comprendre pour les maîtriser ?

Que lit-on sur un visage, fixé par un selfie ? Une émotion.  Mais alors qu’est ce qu’une émotion ?

Qu’est ce qu’une émotion ?

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La roue des émotions.
Par Machine Elf 1735, Jean Marcotte — Domaine public.
Robert Plutchik considérait qu’il y avait huit émotions de base : la joie, la peur, le dégoût, la colère, la tristesse, la surprise, la confiance et l’anticipation. Il était d’avis qu’elles étaient des émotions primitives sur le plan biologique qui avaient évolué pour faciliter l’adaptation de l’animal sur le plan de la reproduction, car chacune d’elles déclenche un comportement d’une grande valeur de survivance ; par exemple, la peur inspirait la réaction de fuite ou de combat.

Ce chercheur a proposé une structuration de nos émotions : on les voit classées par antagonisme (ex : joie versus tristesse), par intensité (ex : sérénité, joie, extase), en tant que primaire ou composée (ex : peur et confiance induit la soumission). Paul Ekman, distingue, lui, six émotions de base (joie, surprise, peur, tristesse, colère et dégoût).

Dans le cerveau, le mot « émotion » ne correspond pas à quelque chose de concret, mais réfère à un ensemble de phénomènes subjectifs que nous connaissons tous. Les différentes classes d’émotions (peur, colère, dégoût…) dépendent de différents systèmes cérébraux. Les régions cérébrales utilisées pour se défendre d’un danger (et qui nous font sentir la peur) ne sont pas les mêmes que celles qui nous poussent à nous reproduire (et qui nous font ressentir le désir et l’attachement).

Si les causes ultimes de nos émotions (du point de vue de l’évolution) sont liées à notre survie, leurs causes proximales (du point de vue de nos motivations) sont davantage de provoquer un changement émotionnel chez les gens afin de les amener à se comporter d’une façon qui nous soit bénéfique.

Sources : Le cerveau à tous les niveaux, les émotions, Wikipédia, Robert Plutchick.

Notre visage : un dictionnaire des émotions ?


Le visage à émotions, une activité Montesorri

Il y a un relatif consensus autour du fait que 6 + 1 expressions faciales de base, sont exprimées par notre visage : Colère, Tristesse, Peur, Joie, Surprise, Dégoût et Mépris. L’argument est que ces expressions sont approximativement universelles, quelque soit la culture. On peut en distinguer des « traits » invariants (par exemple : écarquillement des yeux pour la surprise, regard fixe pour la colère). Cependant cela peut être différent d’un continent à l’autre (par exemple entre le monde occidental et asiatique, pour ce qui est de distinguer la peur de la surprise, ou le dégoût de la colère, car les stratégies d’observation d’un visage sont différentes).
On peut aussi affiner cette classification, mais l’idée d’un lien entre émotion et expression faciale est un fait. Après tout, c’est bien ce qu’on attend des smileys.
On observe aussi des micro-expressions faciales succinctes et inconscientes, d’une durée inférieure à la seconde, difficiles à feindre ou imiter, qui apparaissent généralement lors de situations où les enjeux sont élevés. Elles servent pour tenter de « percer » les émotions d’une personne.

Chez la personne autiste, il y a une faible reconnaissance spontanée des expressions faciales, la personne va donc s’entraîner à les reconnaître artificiellement. On peut facilement fabriquer un visage à émotion pour aider l’enfant à interpréter ce langage non verbal, puis comprendre, exprimer et ‘laider à contrôler ses émotions.

Parfois, quelque chose d’inclassable se produit comme sur cette photo qui trompe notre cerveau, car plusieurs mimiques de base y sont superposées (disons, avec Sébastien Bohler, 50% de joie (sourire), 30% de peur (yeux grands ouverts) et 20% de surprise (sourcils plus relevés que dans la peur pure)) qui ne correspondent pas à une émotion humaine naturelle. Les clowns qui nous font rire avec leurs grimaces le savent bien.

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