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  Partage de bonnes pratiques . 2015, 06 Juin . Bonne feuille .

Les sciences du numérique et le code dans une école de Vaucresson

© Nicolas Schabanel

Les collègues Inria chercheur-e-s ou ingénieur-e-s allons à notre tour sur le terrain pour non seulement partager quelques grains de science mais aussi aider les enseignant-e-s et autres collègues de l’éducation à partager eux aussi la découverte de la science informatique et mathématiques associées. Ici le témoignage de Laurent.

Les ateliers que je propose se sont mis en place assez naturellement par le bouche à oreille. J’ai vu, par exemple, des contacts qui s’établissent parce qu’un proche d’une enseignante connaît nos activités ou parce que mes proches discutent avec des enseignants de mon envie de faire de la médiation scientifique dans les classes. De fil en aiguille, ces discussions et ces contacts se sont concrétisés et quand je propose d’intervenir dans une école, je trouve un accueil souvent favorable et bienveillant. C’est ce qui m’a permis d’aller dans cette classe de Vaucresson, mais aussi dans d’autres avant cela. Il faut dire aussi que, pour cette expérience récente,  l’enseignante qui m’a accueilli est très active pour faire découvrir les sciences du numérique à ses élèves. Elle leur a, par exemple, organisé une visite au CNAM et un de ses proches, qui travaille chez Inria, lui a suggéré de nous contacter pour parler de médiation scientifique. Quand je lui ai proposé d’animer un atelier adapté pour ses élèves, tout s’est enchaîné rapidement.
J’ai donc proposé deux interventions. Une première fois avec des activités débranchées et une seconde fois avec Scratch. Je dois dire que j’avais déjà une expérience dans une classe de 12 élèves en CM1 qui s’était  déroulée à merveille et c’était encourageant. En revanche, cette fois les élèves étaient beaucoup plus nombreux et plus jeunes. Ça change vraiment l’expérience et j’ai trouvé qu’une classe de 21 élèves ça demande beaucoup d’énergie et d’organisation pour un seul animateur Scratch. Je pense que l’idée de les faire évoluer à deux par ordinateur est bonne, mais quand le groupe atteint une taille aussi importante ça peut générer pas mal d’animation. D’un autre côté, ça veut dire que les enfants étaient très motivés et participaient beaucoup. C’est aussi pour ça que j’aime travailler avec des enfants de cet âge là ! Je trouve ça génial ! C’est un vrai bonheur de leur donner des explications et de les voir intéressés et enthousiastes. Ils réagissent beaucoup et c’est motivant. Quand je compare à mes étudiants à l’université, je me dis que parfois le contraste est saisissant 😉 .
Suite à ces expériences, je vais essayer de faire évoluer ces ateliers. Finalement, c’est en marchant qu’on apprend à marcher. Par exemple, la prochaine fois que j’interviendrai dans une classe aussi grande, je proposerai de faire deux groupes. On peut imaginer un groupe qui sera sur les ordinateurs pendant que l’autre va réfléchir à ce qu’il fera sur Scratch. Et ensuite on inverse… le groupe qui est passé sur Scratch va réfléchir à ce qu’il pourra faire au prochain atelier ou bien une fois de retour à la maison. C’est une bonne façon d’utiliser ce temps sans écran, la réflexion avant ou après le projet me paraît très productive pour eux. Et il faut bien trouver des solutions pour atteindre un plus grand nombre d’enfants parce que je pense que cette taille de classe se présentera encore souvent.
J’aimerais également « contaminer » des enseignants ou des animateurs de temps péri-scolaire. C’est bien l’approche que nous adoptons en ce moment sur l’essaimage dans le réseau de médiation Inria, et qui me paraît indispensable pour que nos actions passent à l’échelle. Il faut former pour essaimer. Pour des collègues qui se demandent comment trouver un lieu d’accueil pour leurs ateliers, je dirai ne ne pas hésiter : contactez des écoles ! On trouve rapidement un enseignant motivé et c’est le point de départ pour que ça marche. C’est le constat que je fais de mes expériences récentes. Je pense qu’il y a beaucoup d’enseignants qui sont motivés.

Ensuite, il faut bien entendu faire avec leur emploi du temps. Ils sont débordés de travail. Mais vous verrez : proposez ce genre d’atelier à des enseignants et vous serez sollicités très vite !

Laurent Viennot (propos retranscrits par Florent Masseglia)
Dernière modification : juin 2017.
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