Commencer par des activités sans ordinateur
Ce texte est adapté d’un chapitre du «manuel 1,2,3codez».
Il est courant de dire qu’il faut savoir décoller des écrans et prendre du recul par rapport au numérique. En contrepoint des activités usuelles avec des logiciels ou des objets connectés (comme des robots) il existe un paradigme complémentaire en “low tech”. Il s’agit de découvrir de manière ludique par le biais d’activités “débranchées” les notions au cœur de l’informatique en général, ou la robotique, en particulier, par exemple ce qu’est un algorithme ou encore comment coder et transmettre une information…. Cela permet d’aborder la pensée informatique autrement, de prendre du recul, au sens propre comme au sens figuré. Ce geste est aussi en cohérence avec une attitude ni technophile ni technophobe, mais technocritique, au sens de développer son esprit critique sur ces sujets.
Quelques exemples d’activités débranchées en cycles 1, 2 ou 3 portant sur les notions de langage et d’algorithme, de codage de l’information (texte ou image) ou encore de chiffrement.
Les activités débranchées ne requièrent pas d’outil informatique tandis qu’avec les activités branchées, la machine demande un apprentissage technique non négligeable et intègre une charge cognitive considérable. À l’inverse, une activité d’informatique débranchée est moins surprenante pour les élèves et les enseignants, car de telles activités ludiques sont pratiquées par ailleurs sur d’autres sujets. Cela simplifie le travail en groupe ou en classe entière tout en évitant les petits problèmes techniques sans rapport avec les notions étudiées.
Utiliser la machine impose aussi une charge cognitive qui peut limiter la réflexion sur les grands principes. En pratique, certains élèves ont également des difficultés à écouter les consignes ou à interagir entre eux quand ils travaillent sur ordinateur, tant l’écran peut focaliser leur attention.
Un autre aspect est lié à la construction ou la mise en place des objets du quotidien qui vont permettre de faire l’activité (par exemple organiser les chaises pour faire un labyrinthe au robot, ou construire un graphe sur lequel on se promènera au gré d’un algorithme). Il est très intéressant d’impliquer les élèves dans cette étape (ou de leur proposer d’animer ensuite l’activité), pour les rendre actrices et acteurs de leur propre apprentissage, et on sait combien l’engagement est un levier majeur.
Quelques liens vers des activités débranchées
– Ressources du site pixees sur ces sujets .
– Pour répondre aux demandes de parents, voici au delà de notre cadre professionnel des activités à faire en famille sur ces sujets.
– Articles de réflexion sur ces sujets : dans LeMonde.fr L’informatique privée d’ordinateur et aussi pour les non-voyants Programmer les yeux fermés.