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Une minute avec… François Clautiaux

De l’envie de devenir avocat à la fascination pour les mathématiques appliquées, François Clautiaux nous retrace son parcours, entre modélisation de problèmes complexes, plaisir de comprendre l’incompréhensible et quête continue de savoir. Aujourd’hui professeur des universités et responsable de l’équipe-projet Inria Edge, il partage avec nous son chemin vers la recherche et les conseils qu’il aurait aimé entendre plus tôt.

 

Bonjour François. Est-ce que tu te souviens ce que tu voulais faire quand tu étais petit ?

« Oui ! Plus jeune, je voulais devenir avocat. Mais très vite, je me suis rendu compte que j’aimais beaucoup les mathématiques… Du coup, l’idée du droit s’est un peu envolée. »

Quel a été ton parcours ?

« J’ai fait mes études à l’Université de Technologie de Compiègne, en ingénierie. Ensuite, j’ai poursuivi avec une thèse dans le même établissement.

Après ça, j’ai eu l’opportunité de partir en post-doctorat à l’Université de Braga, au Portugal. Une expérience très enrichissante ! Puis j’ai été recruté comme maître de conférences, d’abord à Lille, puis à Bordeaux, où je suis actuellement. »

Comment as-tu découvert le monde de la recherche ?

« C’est à l’université que j’ai eu mon premier vrai contact avec lc monde. Un de mes professeurs, spécialiste en théorie des graphes, m’a parlé de ce qu’était vraiment la recherche. Il m’a transmis sa passion, et ça m’a tout de suite parlé. »

Qu’est-ce qui tu aimes dans le monde de la recherche ?

« Ce que j’aime par-dessus tout, c’est le fait d’apprendre en continu. Dans ce domaine, on ne cesse jamais de monter en compétences, d’explorer de nouveaux sujets.

Il y a aussi ce moment magique : quand tu travailles longtemps sur un problème complexe et qu’un déclic se produit… C’est comme une illumination, un instant de compréhension profonde. C’est très gratifiant, intellectuellement parlant. »

Concrètement, est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que tu fais chez Inria ?

« Je travaille sur des problèmes d’optimisation. En gros, on prend des situations concrètes, souvent issues du monde réel, et on essaie de les modéliser mathématiquement pour proposer des algorithmes capables de les résoudre.

Par exemple, on étudie comment optimiser la production d’électricité des barrages hydrauliques. Ou encore, on explore comment utiliser les transports en commun pour livrer des colis en ville, afin de réduire l’impact carbone. Ce sont des projets à la fois techniques et très ancrés dans les enjeux actuels. »

Si tu pouvais revenir dans le passé, quel serait le conseil que tu donnerais à ton jeune toi ?

« Je lui dirais : « Travaille sérieusement, même les matières qui ne te passionnent pas sur le moment. » On ne s’en rend pas toujours compte, mais tout peut servir un jour. Même ce qu’on pense inutile à un instant T peut devenir précieux plus tard. »

 

Propos recueillis par Suzane Fleury, Chargée de médiation scientifique au Centre Inria de l’université de Bordeaux.

 

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Dernière modification : juillet 2025.
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