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Médecine et bioinformatique

Comment la médecine est devenue numérique ?

Dans l’enquête les Français et le nouveau monde numérique publiée par Inria en 2011, 88% des sondés estimaient que le numérique avait une utilité en médecine. Ce nombre était porté à 91% dans l’édition 2014 de ce baromètre.

Dans les années 80 à 90, l’informatique a révolutionné l’imagerie médicale en permettant la reconstruction d’images en trois dimensions du corps du patient. Depuis, ce sont tous les aspects de la médecine qui ont été touchés : l’archivage numérique en masse (PACS), l’aide au diagnostic (Computer Aided Diagnosis en anglais), la gestion du parcours de soins d’un patient (Système d’Information Hospitalier), la télé-médecine, et plus récemment la chirurgie ainsi que l’analyse automatisée des masses de données et des phénomènes biologiques complexes (ce qu’on appelle la bio-informatique) sont des exemples marquants du profond impact du numérique sur la médecine. Nous abordons ici quelques aspects de cette révolution…

Glossaire

  • Chirurgie conservative : (ou conservatrice) approche chirurgicale ciblée qui a pour but de retirer la partie malade tout en préservant au maximum la partie saine de l’organe atteint.
  • Médecine régénérative : (ou régénératrice) approche thérapeutique qui vise à remplacer la partie endommagée d’un organe par un tissu cellulaire créé pour l’occasion, ou en stimulant une repousse du tissu à restaurer. (Voir aussi l’histoire du chien Rocky)
  • Chirurgie ambulatoire : mode de prise en charge permettant de raccourcir à une seule journée le temps d’hospitalisation pour une intervention chirurgicale. Le patient entre donc le matin pour être opéré le jour même et peut ressortir le soir. (Source Hopital.fr)
    La chirurgie ambulatoire est un mode de prise en charge permettant de raccourcir à une seule journée votre hospitalisation pour une intervention chirurgicale. Vous rentrez donc le matin pour être opéré le jour même et ressortir le soir – See more at: http://www.hopital.fr/Vos-dossiers-sante/Prises-en-charge/Chirurgie-ambulatoire#64797
  • Chirurgie robotique : (ou chirurgie robotisée) approche chirurgicale où le chirurgien manipule un robot qui porte les instruments chirurgicaux. L’approche est mini-invasive et le robot est essentiellement passif (c’est un cobot) du fait des fortes contraintes de sécurité liées à la manipulation.
  • Télémédecine : La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Elle met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, parmi lesquels figure nécessairement un professionnel médical et, le cas échéant, d’autres professionnels apportant leurs soins au patient. (Source Article L6316-1 du Code de la santé publique)
  • Certification (des gestes) : démarche impliquant une formation à l’exécution de gestes thérapeutiques ou chirurgicaux, et qui obéit aux exigences d’un référentiel (national voire international) en vue de la délivrance d’un certificat par une autorité responsable.
  • Simulation : la simulation informatique ou numérique désigne l’exécution d’un programme informatique sur un ordinateur ou réseau en vue de simuler un phénomène physique réel et complexe. La vidéo évoque la simulation d’entraînement qui aide à former ou préparer des médecins à des gestes thérapeutiques ou chirurgicaux, dans des conditions contrôlées, reproduisant l’environnement complexe de leur intervention (cas médical, complications, outils, salle, équipe).
  • Exosquelette : dispositif robotique passif (qu’on peut classer parmi les cobots) qui revêt ou vient en soutien d’un membre ou d’une partie du corps d’un individu pour renforcer cette dernière, souvent dans un but de restaurer une fonction motrice perdue ou détériorée.

A propos de l’auteur

Nicholas Ayache, est directeur de recherche de classe exceptionnelle à l’INRIA, au centre de recherche de Sophia Antipolis-Méditerranée.  Il y dirige depuis 2006 l’équipe-projet ASCLEPIOS spécialisée dans l’analyse et la simulation des images biomédicales. De Janvier 2012 à Décembre 2015, il fut le premier directeur scientifique de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Strasbourg . En 2014 il a été élu membre de l’Académie des sciences.

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