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Une minute avec… Mélanie Prague

De l’envie d’être juge pour enfants aux statistiques pour l’immunologie et la médecine translationnelle, Mélanie Prague, responsable de l’équipe-projet SISTM du Centre Inria de l’université de Bordeaux nous raconte son parcours.

 

Bonjour Mélanie. Te souviens-tu de ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?

« Quand j’étais petite, je souhaite faire tout et rien en même temps. Je suis passée par maîtresse, juge pour enfants. Mais j’ai grandi dans un milieu où l’on m’a dit « Si tu fais des sciences tu trouveras toujours du travail » donc je suis partie vers le monde scientifique.»

 Quel a été ton parcours ?

« Après mon bac j’ai suivi une classe préparatoire en mathématiques. Ensuite je suis partie en école d’ingénieurs en statistiques, fuyant ainsi de toute mon âme la physique. J’ai fait une thèse à Bordeaux sur la surveillance et la personnalisation des traitements chez les personnes atteintes de VIH. J’ai enchaîné par un postdoctorat à Boston, à l’école de santé publique d’Harvard. Ensuite j’ai obtenu mon poste de chargée de recherche au Centre Inria de l’université de Bordeaux.»

Qu’est ce qui te plaît dans le monde de la recherche ?

« J’aime le fait que ce soit très flexible tant dans les conditions de travail que dans la mobilité intellectuelle : on peut travailler dans tous les aspects que l’on souhaite.

Au quotidien, ce qui me motive particulièrement, c’est de travailler sur des applications concrètes en santé, notamment autour du développement de vaccins. J’ai à cœur de contribuer à des projets à la pointe de la recherche, en France comme à l’international, qui ont un réel impact, que ce soit en période de crise sanitaire ou lors de grandes épidémies.»

Concrètement, qu’est-ce que tu fais chez Inria ?

«Je dirige l’équipe-projet SISTM, qui fait des statistiques pour l’immunologie et la médecine translationnelle. C’est  un grand terme pour dire que nous développons des méthodes qui permettent de mieux comprendre ce qu’il y a dans données de maladies infectieuses et en vaccinologie. Notre but est d’aider à comprendre les mécanismes d’action des vaccins à la fois qualitativement et quantitativement.

Ce qui m’intéresse moi plus personnellement, c’est de développer des méthodes pour des types de données pour lesquelles les méthodes déjà existantes ne sont pas adéquates. Mon travail est donc un petit peu théorique.»

Si tu pouvais remonter le temps, que dirais-tu à la Mélanie de 15 ans ?

« Je lui dirais de continuer à faire beaucoup de choses que ce soit dans le cadre scolaire, extrascolaire et associatif car c’est ça qui amène un panel d’expériences, de savoir-faire et de savoir-être et qu’un jour, grâce à tout ça, les planètes s’aligneront forcément.
Je lui dirais aussi qu’elle peut faire ce qu’elle souhaite et que non, la science n’est pas un domaine réservé qu’aux hommes.»

 

Propos recueillis par Audrey Weil, apprentie chargée de communication et médiation scientifique au Centre Inria de l’université de Bordeaux.

 

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Dernière modification : décembre 2025.
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