Une minute avec… Michel Bergmann
Du rêve d’enfant de devenir footballeur à la modélisation de phénomènes multiphysiques, Michel Bergmann, directeur de recherche au sein de l’équipe Memphis du Centre Inria de l’université de Bordeaux nous raconte son parcours, guidé par le plaisir d’apprendre et l’envie d’avoir un impact concret sur le monde qui l’entoure.
Bonjour Michel. Te souviens-tu de ce que tu voulais faire quand tu étais petit ?
« Quand j’étais petit, avant 10 ans, je voulais devenir footballeur. Ça me passionnait d’imaginer que l’on puisse faire d’un jeu son métier. J’ai joué au foot très longtemps mais j’ai vite réalisé que je n’avais pas un niveau assez haut pour en faire mon métier. Plus tard, mais toujours en étant enfant, j’adorais l’espace, les planètes, les étoiles… alors comme beaucoup d’enfants, j’ai pensé à devenir spationaute. »
Quel a été ton parcours ?
« J’ai fait un DEUG mathématiques et informatique à Nancy et une maîtrise en mécanique des fluides. Ensuite j’ai fait un DEA en dynamique des fluides à Toulouse. Puis je suis revenu à Nancy pour faire une thèse sur les contrôles des écoulements et un post-doc. J’ai enchaîné avec un deuxième post-doc chez Inria, qui s’appelait à l’époque Inria Futurs, puis j’ai passé le concours de chargé de recherche. »
Quand es-tu arrivé chez Inria ?
« Je suis arrivé chez Inria en post-doc en 2006 et en tant que chargé de recherche en 2007.»
Qu’est ce qui te plaît dans le monde de la recherche ?
« Ce que j’apprécie tout particulièrement dans le monde de la recherche, c’est la possibilité d’apprendre en permanence. La recherche nous place dans une posture d’apprentissage continu : on explore de nouvelles idées, et on reste, en quelque sorte, des étudiants tout au long de notre carrière. Ce qui me plaît également c’est essayer d’avoir un impact sur le monde qui nous entoure. C’est pour ça que j’aime travailler sur des applications concrètes qui peuvent éventuellement avoir une utilité pour la société. »
Concrètement, qu’est-ce que tu fais chez Inria ?
« Je suis directeur de recherche dans l’équipe-projet Memphis. Je fais de la modélisation numérique pour des problèmes multiphysiques couplant différents phénomènes tels que l’air, l’eau, des objets ou encore des structures. Nous essayons de faire des modèles mathématiques qui décryptent ces phénomènes pour ensuite les résoudre, de façon numérique, sur des architectures de calculs massivement parallèles. Comme ces modèles sont très couteux en temps de calcul et en énergie, nous faisons des modèles réduits, qui sont beaucoup plus simples. Ces modèles sont un peu moins précis mais on maitrise les erreurs.
Depuis 1 an je suis délégué scientifique adjoint du Centre Inria de l’université de Bordeaux. Mon rôle est d’épauler le délégué scientifique et le directeur du centre dans diverses missions liées à la science et à la recherche en général. Il y a des activités locales, comme par exemple la gestion des comités des projets, participer à l’instruction de nouvelles équipes dans le centre. Au niveau national nous représentons aussi le centre lors de différentes instances, comme lors de la commission d’évaluation par exemple. »
Si tu pouvais remonter le temps, que dirais-tu au Michel de 15 ans ?
« Je lui dirais de se donner tous les moyens de réussir et de toujours tenter sa chance pour réaliser ses rêves. Je lui conseillerais également de s’engager pleinement dans les études, sans négliger une seule matière : tout ce que l’on apprend finit toujours par être utile. Ce sont des conseils que j’ai reçus quand j’étais plus jeune, et que je considère encore aujourd’hui comme étant très pertinents et précieux.»
Propos recueillis par Audrey Weil, apprentie chargée de communication et médiation scientifique au Centre Inria de l’université de Bordeaux.
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