Une minute avec… Coralie Muller
Coralie Muller est doctorante au sein de l’équipe-projet Pléiade du Centre Inria de l’université de Bordeaux. Elle consacre ses travaux de recherche à l’amélioration des données pour faire de la modélisation numérique afin de connaître davantage les processus biologiques spécialisés des communautés microbiennes.
Bonjour Coralie. Est-ce que tu te souviens ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?
« J’ai voulu faire beaucoup de choses. Par exemple j’ai voulu être pâtissière, mais on m’a déconseillé car j’aurais mangé tous les gâteaux. J’ai aussi voulu être cascadeuse puis mécanicienne, mais on m’a fait comprendre que ce n’était pas un métier pour les femmes car on ne pouvait pas porter de choses lourdes… C’était n’importe quoi, il ne fallait pas les écouter.
Puis avec le temps, je me suis découvert un réel intérêt les sciences. »
Quel a été ton parcours ?
« J’ai fait un Bac S, puis je suis partie en médecine pendant 1 an et demi. J’ai vite réalisé que ce n’était pas pour moi, ce n’était pas ce que j’attendais des sciences.
J’ai découvert la biologie, la génétique, la biotechnologie… et ça me plaisait ! Donc je me suis réorientée en licence de biologie spécialité génétique et biotechnologie puis j’ai fait un master en bio-informatique avec une spécialité biologie.
Je suis partie en Allemagne pendant 6 mois pour faire un stage, et ensuite j’ai enchaîné plusieurs contrats d’ingénieure entre l’INRAE et Inria. En septembre 2024 j’ai commencé ma thèse à Inria. »
Comment as-tu découvert le monde de la recherche ?
« J’ai été un peu initié à la recherche grâce à mon stage de master. Ensuite, c’est pendant mon premier emploi à l’INRAE à Cestas-Pierroton, que j’ai vraiment eu contact avec le monde de la recherche. C’est venu assez tard. »
Qu’est-ce qui tu aimes dans le monde de la recherche ?
« C’est à INRIA que j’ai découvert que la recherche me plaisait vraiment. J’aime la diversité des tâches : mes journées sont variées. Un jour je peux faire du code, un autre jour je peux participer à des réunions ou des conférences pour échanger avec d’autres collègues et le lendemain je peux faire de l’enseignement… Comme je suis très curieuse, je suis contente de pouvoir toucher un peu à tout. Je bouge beaucoup et j’apprends tout le temps, ça me plait vraiment. »
Concrètement, est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que tu fais chez Inria ?
« Je travaille sur l’amélioration de la qualité des données qu’on utilise pour faire de la modélisation numérique pour comprendre les processus biologiques spécialisés dans les communautés microbiennes.
Pour faire des simulations des comportements dans les communautés bactériennes, on utilise des fichiers particuliers appelés réseaux métaboliques qui possèdent l’ensemble des informations métaboliques reliées au génome de chaque bactérie. C’est peu cher, rapide, et facile à reproduire, mais ils sont incomplets car ils sont construits à l’aide de bases de données généralistes n’incluant que le métabolisme vital de la bactérie (on dit « le primaire »). Pour répondre à ce problème, nous proposons d’intégrer le métabolisme spécialisé (on dit « le secondaire ») dans les réseaux métaboliques en combinant l’analyse des données métabolomiques, la modélisation métabolique et l’exploration des annotations afin de construire des modèles de haute qualité du métabolisme microbien »
Si tu pouvais revenir dans le passé, quel serait le conseil que tu donnerais à ton jeune toi ?
« Je lui dirais que même si ça n’a pas toujours été facile, au final on est bien où on est donc il faut s’accrocher et ne pas écouter les gens qui disent que les filles ne peuvent pas faire ce qu’elles veulent. »
Propos recueillis par Audrey Weil, Apprentie chargée de communication au Centre Inria de l’université de Bordeaux.
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- Une minute avec Sabrina Duthil, Assistante d’équipes de recherche
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