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Une minute avec… Alice Pellet-Mary

De l’envie d’enseigner les maths à la passion pour les énigmes de la cybersécurité, Alice Pellet-Mary, chargée de recherche au sein de l’équipe-projet Canari, nous raconte son parcours de chercheuse, entre rigueur scientifique, plaisir de transmettre et défis du numérique.

Bonjour Alice. Est-ce que tu te souviens ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?

« Pendant longtemps, je voulais devenir professeure de mathématiques. Cette idée m’a suivie jusqu’en terminale. Mais c’est à ce moment-là que j’ai compris que ce n’était pas toujours facile au quotidien, notamment en termes de discipline… Je me suis dit que la recherche pourrait me convenir davantage. »

Quel a été ton parcours ?

« J’ai un parcours assez classique : j’ai fait une classe préparatoire, puis intégré l’École normale supérieure (ENS) de Lyon en informatique. Ensuite, j’ai poursuivi avec une thèse, toujours à l’ENS Lyon. J’ai fait un post-doctorat à Leuven, en Belgique, puis j’ai rejoint l’équipe-projet Canari à Bordeaux, où je suis chargée de recherche. Je fais également parti de l’Institut de mathématiques de Bordeaux (IMB, UMR CNRS/université de Bordeaux). »

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans le monde de la recherche ?

« Ce que je préfère, c’est le fait de résoudre des énigmes. En recherche, on ne peut pas tricher. Et le moment où l’on trouve enfin la solution à un problème qui nous bloque depuis longtemps est extrêmement satisfaisant.

Il y a aussi l’aspect transmission : on peut enseigner à différents niveaux — à nos collègues, aux étudiants et étudiantes de l’université, auprès de jeunes esprits dans les collèges et lycées… J’aimais déjà cela dans l’enseignement, et aujourd’hui, je peux continuer à transmettre. »

Concrètement, est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que tu fais chez Inria ?

« Je travaille sur la sécurité des codes secrets — ceux qui seront utilisés dans le futur, mais aussi dès aujourd’hui, car les usages sur internet commencent déjà à évoluer. Cela inclut les codes secrets et les signatures numériques. Et mon travail, c’est de faire en sorte que ces derniers puissent résister aux attaques. »

Si tu pouvais revenir dans le passé, quel serait le conseil que tu donnerais à ta jeune toi ?

« Si j’avais un conseil à donner, je pense que ce serait à ma jeune moi qui rentre dans le monde du travail. Je lui dirai d’apprendre à dire non à toutes les sollicitations : c’est essentiel pour préserver son temps et son énergie ! »

Propos recueillis par Suzane Fleury, Chargée de médiation scientifique au Centre Inria de l’université de Bordeaux.

 

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Dernière modification : mai 2025.
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