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2023, 05 Mai . Lycée . Enseignement supérieur . Professeurs du secondaire . Bonne feuilleUne minute avec … Andony Arrieula
Andony Arrieula est post-doctorant au sein de l’équipe-projet Carmen du Centre Inria de l’université de Bordeaux. Ses travaux de recherche se concentrent sur la simulation et la modélisation de phénomènes cardiaques. Rencontre avec ce jeune scientifique et explication de son parcours.
Bonjour Andony. Est-ce que tu te souviens ce que tu voulais faire comme travail quand tu étais petit ?
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé manipuler les chiffres, mais petit, je n’avais pas d’idée précise de ce que je voulais faire comme métier. Je dois avouer que je me suis un peu laissé porter au fil de mes années scolaires. »
Quel a été ton parcours du coup ?
« Au lycée, je me suis orienté vers un baccalauréat scientifique, avec une spécialité en mathématiques. Quand il a fallu songer au »post-bac », je me suis d’abord renseigné sur les IUT, j’avais notamment envie de faire des statistiques. Puis finalement, pour ne pas »me fermer de portes », je suis parti à l’université : j’ai fait une licence de mathématiques à Pau puis un master en modélisation et simulation (plutôt orienté en programmation et algorithmique). »
Après ton master, qu’est-ce que tu as fait ?
« Il faut d’abord savoir que pendant mon master, j’ai réalisé un stage dans un laboratoire de recherche à Pau. En arrivant, j’ai de suite dit à mes collègues que faire de la recherche, ce n’était pas pour moi : je ne voulais pas faire de thèse après mon master, je voulais commencer à travailler. Mais finalement, je me suis rendu compte que cela risquait de me fermer des portes. J’ai donc cherché une thèse et c’est là que j’ai découvert l’équipe-projet Carmen au sein d’Inria. J’ai donc travaillé pendant 4 ans dans cette équipe sur des méthodes numériques d’apprentissage pour faciliter la localisation des arythmies ventriculaires, et depuis quelques mois, j’ai intégré l’équipe en tant que post-doctorant pour continuer mes travaux de recherche. »
Et du coup, toi qui ne voulais pas continuer dans le monde de la recherche scientifique au départ, qu’est-ce qui te plaît dans ce domaine ?
« Ce que j’aime beaucoup dans ce que je fais actuellement, c’est de travailler sur des sujets applicatifs. De plus, j’ai l’occasion de travailler avec plusieurs corps de métiers, comme des médecins par exemple : c’est très stimulant ! J’aime aussi énormément la possibilité et la liberté de pouvoir faire évoluer mon domaine de recherche. »
Concrètement, est-ce que tu pourrais nous expliquer sur quoi tu travailles chez Inria ?
« Au sein de l’équipe-projet Carmen, nous travaillons sur la cardiologie. Concrètement, de mon côté, je travaille en collaboration avec des médecins qui ont des problèmes pour traiter et distinguer certaines pathologies cardiaques. Mon but est alors de modéliser et de simuler l’activité électrique du cœur pour essayer de répondre aux problèmes des professionnels de santé et mieux comprendre les pathologies, afin de mieux les traiter à long terme. »
Si tu pouvais revenir dans le passé, quel serait le conseil que tu donnerais à ton jeune toi ?
« Je lui dirais de ne se fermer aucune porte : plus jeune, j’avais des idées bien précises et avec du recul, je me rends compte que ça ne marche pas forcément comme je l’imaginais. Et je lui dirai que surtout, il ne faut pas hésiter à se renseigner si on a des questions ! »
Propos recueillis par Suzane Fleury, Chargée de médiation au Centre Inria de l’université de Bordeaux.
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