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  2025, 01 Janvier . Bordeaux . Lycée . Métiers du numérique . Vidéo . .

Une minute avec … Romain Pacanowski

Romain Pacanowski est chercheur au sein de l’équipe-projet Manao du Centre Inria de l’université de Bordeaux. Il consacre ses travaux de recherche à l’informatique graphique dite prédictive, qui calcule des images de synthèse derrière lesquelles on peut trouver des quantités physiques.

 

Bonjour Romain. Est-ce que tu te souviens ce que tu voulais faire quand tu étais petit ?

« Je ne m’en souviens pas, mais je sais que j’ai commencé à aimer les mathématiques dès le CE2. J’adorais faire des exercices et j’avais déjà un manuel de mathématiques supplémentaires. »

Quel a été ton parcours ?

« J’ai passé un baccalauréat européen à l’école du Luxembourg, option maths, histoire et chimie. Ensuite j’ai suivi une année du DEUG MASS (des maths appliquées aux sciences sociales) à l’université Paris Dauphine mais je n’ai pas aimé, à part la partie informatique. Je me suis réorienté en maths et informatique appliquées MIASS à Paris. J’ai eu la chance d’avoir un PC assez jeune, c’est à ce moment là que j’ai commencé à faire mes premiers programmes. Ensuite j’ai fait une licence d’informatique et une maîtrise spé algorithmique et programmation. Puis je ne savais pas trop quoi faire. J’ai intégré l’EFREI, une école d’ingénieur dans laquelle j’ai suivi beaucoup de cours de réseaux. Dans le cadre d’un système d’échange avec cette école je suis parti à Montréal en janvier 2004. Là-bas j’ai découvert le traitement des images. Je m’y plaisais beaucoup donc je suis resté un semestre de plus que prévu.  J’ai fait des stages et c’est à cette période que j’ai réalisé que je voulais faire de la recherche.

Quand je suis rentré en France en 2005, j’ai postulé pour faire des DEA (diplômes d’études approfondies) en informatique graphique à Bordeaux. J’ai fait un stage chez Inria dans l’équipe-projet Iparla et grâce à une bourse j’ai pu poursuivre en thèse. Cette thèse je l’ai écrite en cotutelle entre Inria et l’université de Montréal. Après je suis parti en post-doc au CEA Cesta, où j’ai fait beaucoup d’optique et de physique.  J’ai enchainé avec un deuxième post-doc dans une société de jeux vidéo, Black Rock, qui était une filiale de Disney.

J’ai passé le concours d’ingénieur de recherche au CNRS au LP2N (Laboratoire Photonique, Numérique et Nanosciences) et en 2012 j’ai rejoint l’équipe-projet Manao dès son lancement à Inria. En 2020 je suis devenu chargé de recherche chez Inria et j’ai passé mon habilitation en 2023. . »

Qu’est-ce qui tu aimes dans le monde de la recherche ? 

« J’aime la liberté, la remise en question de soi, les nouvelles connaissances, la pluridisciplinarité des sujets sur lesquels on travaille. J’aime aussi le fait de pouvoir discuter avec d’autres spécialistes de domaines connexes aux miens. »

Concrètement, est-ce que tu pourrais nous expliquer ce que tu fais chez Inria ?

« Je m’intéresse à l’informatique graphique dite prédictive : celle qui calcule des images derrière lesquelles on peut associer des incertitudes et des quantités physiques. Ma recherche est multidisciplinaire, elle lie mesure et simulation. »

Si tu pouvais revenir dans le passé, quel serait le conseil que tu donnerais à ton jeune toi ?

« Fais plus de sport et ne prends pas l’option maths discrètes, prends plutôt l’option d’analyse vectorielle. »

 

Propos recueillis par Audrey Weil, Apprentie chargée de communication au Centre Inria de l’université de Bordeaux.

 

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Dernière modification : janvier 2025.
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