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Bordeaux . Collège . Lycée . Enseignement supérieur . Parents . Métiers du numérique . Ressources et supports scolaires . Professeurs du secondaire . Vidéo . Bonne feuilleUne minute avec … Clément Foyer
Clément Foyer est post-doctorant au sein du centre Inria de l’université de Bordeaux. Ses travaux de recherche s’orientent autour du HPC (calcul haute performance), et plus particulièrement sur le développement de nouvelles méthodes et de nouveaux outils pour l’utilisation des nouvelles technologies mémoire dans les supercalculateurs. Rencontre avec ce jeune scientifique et explications de son parcours.
Bonjour Clément. On dit souvent que la recherche scientifique est une vocation, et qu’on sait dès le plus jeune âge que l’on souhaite s’orienter dans cette voie. De ton côté, est-ce que tu savais déjà au lycée que tu voulais travailler dans le monde de la recherche, et plus particulièrement en sciences du numérique ?
« Quand j’étais au lycée, plusieurs choses m’intéressaient pour la suite de mon parcours : j’aimais beaucoup l’informatique, mais j’avais également très envie de devenir médecin. Du coup, après mon bac, j’ai fait une première année de médecine, que j’ai loupée, et j’ai donc décidé de me réorienter en licence d’informatique à l’université de Poitiers. »
Tu as donc fait une licence en informatique et après tu as décidé de rester dans ce domaine-là ?
« Oui. Après ma licence, j’ai intégré une école d’ingénieur, l’ENSEIRB-MATMECA, à Bordeaux, pour y faire un Master en informatique, en me spécialisant dans une branche des sciences du numérique qui s’appelle le parallélisme, l’équilibrage de charge et les calculs distribués. »
C’est pendant ton Master que tu as découvert le monde de la recherche ?
« Effectivement. Ma spécialisation était très orientée sur le HPC, notamment le développement et le réglage des applications et des simulations permettant de réaliser des calculs sur de grands clusters. Travailler sur ces sujets m’a permis de réaliser un stage au sein du centre Inria de l’université de Bordeaux, me faisant découvrir le monde de la recherche. »
Et donc, ça t’a donné envie de continuer dans cet environnement
« Oui. Après mon diplôme en école d’ingénieur et un an et demi passé à travailler en tant qu’ingénieur de recherche, il m’a été proposé de partir faire une thèse à l’étranger, à Bristol. La particularité de ma thèse, c’est qu’elle était en collaboration avec l’industrie. J’ai ainsi eu l’occasion de découvrir le monde de l’entreprise, qui je dois l’avouer, ne m’a pas du tout attiré. »
Donc, après ta thèse, tu es revenu dans le monde de la recherche publique
« Oui. Depuis mai 2021, j’ai à nouveau rejoint Inria pour un post-doctorat au sein de l’équipe-projet TADaaM, dans le cadre d’un projet en collaboration avec l’Allemagne sur la gestion de la mémoire dans les super-calculateurs. C’est ça qui est bien également avec le monde de la recherche : il y a un grand nombre de collaborations possibles, aussi bien avec des collègues de pays étrangers, qu’avec des personnes issues d’industries privées. »
Plus concrètement, tu fais quoi exactement au sein de l’équipe-projet TADaaM ?
« Je m’intéresse aux nouvelles technologies mémoire : je développe des nouveaux outils et cherche de nouvelles méthodes pour que les applications s’adaptent automatiquement aux nouvelles plateformes ».
Si tu pouvais revenir dans le passé, quel serait le conseil que tu donnerais à ton jeune toi du lycée ?
« Je lui dirais « N’hésite pas » : autant pour se lancer dans un projet d’ampleur qui lui plait (il est autorisé d’échouer et ce n’est ni une fatalité, ni une mauvaise chose) que pour demander de l’aide ou des conseils aux gens qui l’entourent (je n’ai jamais trouvé porte close quand j’avais des questions et ça m’a levé plein de doutes et rassuré dans mes démarches et projets). »
Propos recueillis par Suzane Fleury, Chargée de médiation au centre Inria de l’université de Bordeaux.
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Dernière modification : septembre 2022.